Société Mycologique du Haut-Rhin

   
   

 Helvella confusa Harmaja

Cette espèce est très proche de Helvella leucomelaena.

Taille un peu plus petite, stipe nettement plus développé et apparition généralement près des épicéas,  la séparent de cette dernière.

Récolté par Grandhay/Doll sur un tas de gravillons, non loin d’un bouquet d’épicéas, près de Metzeral.

 

 

 

 
 
 
 
 

Entoloma triste (Vel.) Noord.

Deux exemplaires récoltés en lisière herbeuse d’un bois de feuillus près de Bruebach.

Le chapeau plat, légèrement déprimé et mamelonné, à revêtement fibrilleux ruguleux radialement, évoquait un Inocybe, tout dans les tons brun grisâtre.

L’examen microscopique a montré des spores mesurant 9-12 (13) x 8 µ et des arêtes de lames fertiles (absence de cystides).

Leg. J. Grandhay – vers la fin avril

 

 
 
 

Hygrocybe parvula  (Peck) Murril

Macroscopiquement, la petite taille omphaloïde, l'absence de squames piléiques et de viscosité marquante, la teinte jaune orangé quasi uniforme, orientent la détermination.

Le microscope a montré ses spores subétranglées mesurant 6-8 x 4 µ.

Une collection de plusieurs individus récoltés sur terrain vague en bordure d'un bois de feuillus près de Kunheim.

Leg. Fabien Sarraillon- Mi-octobre 2005

 

 

 
 
 
 
 
 
 

Amanita oblongispora  Tullos-Contu

Nous devons à Daniel Doll une petite collection de cette belle Amanite aux chapeaux dans les tons uniformément brun grisâtre subtilement ocrés. Le voile général blanc crème subsistait sous forme de lambeaux sur les chapeaux et de restes étagés sur le stipe au-dessus de la volve.

Cet Amanitopsis est surtout caractérisé par ses spores elliptiques (10-13 x 8-10), ses cellules marginales et ses basides bouclées, enfin par la structure subcelluleuse du voile général (nombreux sphérocystes). Gauchmatt - 13 août 2005

Une récolte provenant du Kastenwald en août 2002 est à rattacher à ce taxon.

 

 
 
 

Clitocybe herbarum Romagnesi

C'est la deuxième récolte de ce petit clitocybe grisâtre qui se classe au plus près de Clitocybe senilis. Ce dernier est bien connu des habitués du Bollenberg.

Clitocybe herbarum se différencie de C. senilis par sa taille plus petite, son chapeau ondoyeux (cf. Entoloma undatum) et sa spore un peu plus petite.

Les deux affectionnent les stations herbeuses, xériques et calcaires pour senilis, plus humides et non spécialement thermophiles pour herbarum.

Wihr au Val en 2004 et Ingersheim novembre 2005. Les deux récoltes en bordure de la Fecht.

 

 
 
 

Clitocybe lituus (Fr.) Métrod

Classé dans les Omphalia par Ricken qui, déjà, avait noté un chapeau profondément ombiliqué, strié par transparence, des teintes relativement foncées par l’imbu, pâlissant par le sec.

A noter le caractère déterminant : les basides bisporiques.

1ère récolte : environs de Kembs (M. Wilhelm)

2ème récolte : Bergheim, novembre 2005 ; D. Doll

 

 
 
 

Hypsizigus ulmarius (Bull.Fr.) Redhead

Seules quelques rares récoltes sont à signaler sur le plan régional. D. Doll a retrouvé cette espèce sur branche de chêne.

L'odeur farineuse n'était pas très nette et la chair avait un goût subfarineux plutôt désagréable et amarescent, non signalé dans la littérature. Anomalie due peut-être aux conditions climatiques (premiers gels…) ou au substrat ?

Les caractères microscopiques, par contre, étaient parfaitement conformes.

Kientzheim – novembre 2005

 

 
 
 

Tricholoma gausapatum (Fr.) Quélet

Deuxième récolte seulement de ce Tricholoma peut-être plus méconnu que rare. Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de distinguer ce taxon dans le complexe ²Tricholoma terreum². Planches et photographies que l’on trouve dans la littérature peinent à représenter les caractères différentiels de ce champignon.

-         revêtement sublaineux à ébouriffé

-         lames très larges, profondément échancrées et pouvant rosir un peu

-         odeur et goût banals

Les caractères microscopiques aussi s’avèrent souvent difficiles à interpréter. Mais rassurons les ramasseurs de Petits gris  Tricholoma gausapatum serait un bon comestible selon Marchand.

Leg. D. Doll – Kientzheim, forêt mélée. Novembre 2005

 

 
 
 

Agaricus fuscofribrillosus (Möller) Pilat

En 2005 nous avons contrôlé 3 récoltes provenant de stations différentes :

-         hêtraie sundgauvienne – En septembre

-         feuillus Widensolen – En octobre

-         feuillus Liebfrauenberg – En octobre

(signalé également dans le Ried où les jeunes A. variegans peuvent prêter à confusion).

Description succincte.

Stature moyenne

C  Chapeau : noisette, plus foncé au centre, couvert de fibrilles rayonnantes concolores.

C  Lamelles : roses chez les jeunes.

C  Stipe : cylindrique ; anneau supère simple.

C  Chair : rosissante, odeur fongique.

C  Cheilocystides : nombreuses, clavées à sphéropédonculées

C  Spores : 5-7 x 4 µ

Confusion possible.

-       Agaricus langei : a des spores plus grandes et rougit plus vivement.

-        Agaricus silvaticus : est plus squamuleux, son stipe est plus bulbeux

-       Agaricus variegans : porte des squames et a le stipe bulbeux ; le rougissement est     moindre

 

 
 
 

Mycenella trachyspora (Rea) boekhert

Lors d’une ultime sortie en forêt rhénane, après les premières gelées du mois de novembre, D. Doll a découvert une petite troupe de champignons mycenoïdes poussant à terre parmi des débris ligneux. A la récolte, on est frappé par la matité de ces petits chapeaux gris brunâtre et par la relative rigidité des stipes, plus pâles à subconcolores vers le bas.

Au microscope, les nombreuses cystides hyméniales et piléïques, lagéniformes, souvent mucronées, et les spores subglobuleuses à gibbosités arrondies assurent la détermination. Après la Petite Camargue, c’est la deuxième station connue. Vogelgrun ; novembre 2005.

Remarque : dans son ouvrage récent, Horak synonymisent M. trachyspora et M. rubropunctata.

 
 
 
 

En conclusion de ce survol rapide nous présentons ci-dessous une espèce ²rescapée² de l’an 2002 qui n’a pas encore connu les honneurs d’une publication. En voici une description sommaire :

 
 
 

Entoloma resutum Fr. (Quél.)

C Chapeau : 2 à 3 cm, convexe, conique, brun gris, non hygrophane, plus ou moins rayé-rimeux à subsquamuleux.

C Lames : étroitement adnées, ventrues, gris brunâtre salies de rose.

C Stipe : plus pâle que le chapeau, lisse à finement strié de fibrilles.

C Chair : odeur et goût de farine rance, très nets.

Microscopie :

- Arête des lames fertiles.

- Spores 8-9-11 x 6-8 µ.

- Revêtement à pigment intra-cellulaire brunâtre.

Dans une lande herbeuse, le 20. 11. 02 près de Ste Croix en Plaine.

Leg. J. Grandhay.

C Donné comme très rare par Noordeloos

Note : Entoloma triste présente quelques ressemblances. La silhouette est différente (voir plus haut), ses spores sont plus grandes.

            Entoloma hispidulum est plus nettement squamuleux et ses spores atteignent 14 µ de long.